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HISTORIQUE

Si l’on mentionne parfois le nom du marquis de Sade comme précurseur de la méthode – en raison des spectacles qu’il dirigeait, vers 1800, à l’asile de Charenton et qui attiraient le Tout-Paris avide de voir des aliénés en représentation –, on attribue plus sérieusement l’origine de l’art-thérapie au peintre anglais, Adrian Hill, qui en fit le premier l’expérience en 1940.

Tuberculeux et placé en sanatorium, il entreprit, durant sa convalescence, d’entamer une flânerie sur papier qui, au grand étonnement des médecins, lui octroya un rétablissement rapide. « Lorsqu’il est satisfait, l’esprit créateur […] favorisera la guérison au cœur du malade », écrivit-il. Intéressée par cette approche, la Croix-Rouge britannique l’utilisa avec ses patients. En 1950, les premiers programmes de formation en art thérapie virent le jour aux Etats-Unis.

En France, il fallut attendre 1986, malgré une pratique bien antérieure, pour que le concept soit enfin reconnu par la communauté scientifique au cours d’un congrès international.

PRESENTATION

L’art thérapie est une approche thérapeutique fondée sur certains principes des arts visuels. Cette méthode, propose une expérience créatrice, ludique et visuelle, et constitue une expression de soi non verbale et symbolique. Elle se déroule dans le cadre d’une relation thérapeutique où la création d’images est utilisée comme moyen de communication première. L’activité artistique concrétise une expression consciente et inconsciente, et est en soi un agent thérapeutique. À partir de divers procédés artistiques (dessin, collage, peinture, sculpture) le patient vit et exprime des émotions, des conflits ou évoque des souvenirs. Lors de la séance, le patient peut explorer verbalement son symbolisme et la signification de son imagerie avec l’art thérapeute.                                                                                                             

L’art thérapie apparaît souvent, comme une chance nouvelle d’accéder à ses sentiments et à ses émotions refoulées « parce qu’elle travaille dans le “mine de rien”, en utilisant une stratégie de détour, une ruse qui permet de contourner les résistances au changement.

Le but,  est de partir, dans le cadre d’un processus créatif, de ses douleurs, de ses violences, de ses contradictions pour en faire le matériau d’un cheminement personnel. Du pire naît ainsi une construction, une production qui tend vers l’art.

SON PRINCIPE

Se servir de la création artistique (peinture, théâtre, danse, collage, modelage, marionnettes) pour pénétrer les problématiques inconscientes de l’individu et le conduire à une transformation positive de lui-même.

DEROULEMENT D’UNE SEANCE

Lors de la première séance d’art-thérapie, un entretien avec le thérapeute permet au patient d’évoquer son mal-être et ses attentes. Le déroulement des séances suivantes varie, lui, en fonction de l’art choisi, mais poursuit quand même toujours le même objectif : développer un langage symbolique donnant accès à ses sentiments enfouis pour pouvoir ensuite les intégrer. Prenons l’exemple de la peinture, la matière la plus fréquemment utilisée en consultation.

Exemple :

Prenons l’exemple de la peinture, la matière la plus fréquemment utilisée en consultation.

 Le premier rôle de l’art-thérapeute est de favoriser la créativité chez le patient qui, face à la feuille blanche, commence souvent par dire qu’il ne sait pas dessiner. J’explique donc qu’il s’agit, avec les pinceaux et les tubes de couleur, de se laisser aller, de laisser faire sa main sans mobiliser son cerveau. Pour contourner les résistances, je propose un thème : par exemple, les « quatre éléments », le « labyrinthe », la « signature », « l’arc-en-ciel »….

Dans tous les cas, le but est de donner une impulsion de création au patient comme un guide montrant les chemins possibles. Une fois le processus enclenché, le rôle du thérapeute est d’encourager le patient à poursuivre ou à développer – sans jugement – un mouvement, une forme qui se répète d’une production à l’autre et qui semble porteur de sens.

Mon accompagnement  est discret, je me contente, dans un premier temps, d’accueillir les productions, de les orienter dans le sens d’une plus grande clarté, ce qui n’exclut pas la complexité. Car il ne s’agit pas non plus de se satisfaire du moindre trait, de dessins bâclés, de petits cœurs ou de jolies fleurs. Se contenter de peu est dévalorisant pour tous. Mon rôle est donc de pousser, avec beaucoup de prudence, le patient vers toujours plus de profondeur.  Car c’est lorsque la personne lâche enfin prise et quitte la superficialité que la thérapie avance.

INDICATION

L’Art thérapie s’adresse aux personnes qui souffrent de troubles de l’expression, de la communication ou de la relation. Elle est particulièrement indiquée pour les enfants chez lesquels l’introspection est souvent difficile, comme pour les adolescents, souvent réfractaires à l’approche psychothérapeutique classique. Chez les adultes, outre le fait qu’elle permette dans tous les cas d’accéder à une meilleure connaissance de soi, la méthode se révèle très bénéfique pour les personnes éprouvant des difficultés à fouiller leur problématique par la parole ou qui, au contraire, parlent facilement d’eux sans jamais progresser.

Les déficits pris en charge en d’Art thérapie sont très variés tels que les déficits physiques (Alzheimer, personnes âgées, infirmes moteurs cérébraux…), les déficits psychiques (anorexie mentale, troubles du comportement …) ou les déficits socio relationnels (illettrisme, désinsertion, troubles scolaires, incarcération, sans domiciles fixes…).