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Définition du terme psychotrope, proposée par DELAY en 1957 : «Les psychotropes sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle, qui ont un tropisme psychologique, c’est-à-dire qui sont susceptibles de modifier l’activité mentale sans préjuger du type de cette modification». La définition anglo-américaine retient les «substances qui modifient les sensations, l’humeur, la conscience et d’autres fonctions psychologiques et comportementales».

En 1957, Jean DELAY a proposé une classification dont les grandes lignes demeurent actuellement adoptées par l’ensemble des cliniciens qui permet de distinguer :

Psycholeptiques ou Sédatifs Psychiques

On peut distinguer quatre types d’activité pharmacoclinique :

I.1 – Les Hypnotiques

Les hypnotiques produisent selon les composés ou les doses utilisées, un sommeil plus ou moins physiologique ou au contraire incoercible. Les hypnotiques barbituriques ont cédé la place depuis 1970 environ, aux hypnotiques appartenant à la famille des benzodiazépines. Depuis 1985, sont apparus des composés non chimiquement benzodiazépiniques mais pharmacologiquement proches.

I.2 – Les Anxiolytiques

Ils ont deux effets diminuent l’anxiété et la tension émotionnelle : ce sont les sédatifs de l’angoisse qui améliorent le vécu subjectif intime du patient. Les plus utilisés appartiennent à la famille des benzodiazépines qui possède cinq propriétés : sédative, anxiolytique, myorelaxante, anticonvulsivante et amnésiante, à des degrés divers.

Leur toxicité et leurs effets secondaires sont faibles : somnolence, ralentissement psycho-moteur (au début), troubles de la mémoire (si prise massive sur une longue durée).

Ils peuvent entraîner sur le long terme (>1 an) une dépendance physique et psychique.

I.3- Les Neuroleptiques ou Antipsychotiques

Ils sont caractérisés par de puissantes activités thérapeutiques :

– sédative sans effets hypnotiques

– inhibition de l’agitation et de l’agressivité

– réduction des phénomènes psychotiques, délirants et hallucinatoires.

Ils ont de nombreux effets secondaires : modifications neuro-végétatives (hypotension, hypothermie, hypersudation, obésité), inhibition psycho-motrice (diminution de l’initiative, ralentissement des mouvements, de la pensée, des affects, de la parole), syndrome excito-moteur (tremblements, impossibilité de rester en place), diminution de la libido (voire impuissance, frigidité).
On n’observe pas de dépendance ni physique, ni psychique et pas de conduite addictives aux neuroleptiques.

I.4- Les régulateurs de l’humeur (thymorégulateurs)

Leur originalité principale est leur action préventive à l’égard des deux phases, expansive ou dépressive, de la Psychose maniaco-dépressive (Trouble bipolaire) et leur action curative sur les états maniaques.